Alberto Santos Dumont





Alberto Santos Dumont

Né au Brésil d'une famille d'émigrants français du début du XIXe siècle, Alberto Santos Dumont part en France à l'âge de 15 ans. Mécanicien d'une exceptionnelle habileté, il travaille aux moteurs de voiture, puis à l'aviation naissante, d'abord comme mécano, puis comme pilote. Il crée le mini-dirigeable Brasil, avec lequel il remporte un prix de 100000 fr. qu'il partage avec ses collaborateurs et les pauvres de Paris.

Il construit aussi un biplan et bat en 1906 le premier record du monde aérien en tenant l'air sur 220 mètres durant 21 secondes. Sa «Demoiselle», 5,10 m d'envergure pour un poids de 50 kg à vide, est terrifiante de fragilité, mais elle vole... Puis il renonce à piloter pour construire: dirigeables, planeurs, biplans et monoplans, hélicoptères, hydroglisseur, remonte-pente, tout le passionne. Le fabricant de montres Cartier invente pour lui et lui dédie la première montre-bracelet qui ne soit pas un objet de luxe, la célèbre Santos. Sa gloire est mondiale et sa ville natale, Palmyria, se débaptise pour adopter son nom.

Mais il souffre d'états d'âme, séjourne à la clinique Val Mont de Glion, puis loge à la Villa Ribaupierre et y demeure de 1927 à 1932. A sa mort, un acte notarié dit avec élégance: «A Grand Champ sur Glion, qu'il a choisi comme lieu de séjour préféré». Il y a même acheté un terrain car il espère y construire un havre de paix, mais il n'en aura pas eu le temps.

De caractère plutôt secret, peu liant, Santos Dumont est dépressif: les honneurs qu'on lui décerne en France et au Brésil ne lui font pas oublier les accidents trop fréquents et le fait que l'avion soit devenu un engin de guerre. Les bombardements aériens dépriment l'aviateur qui se sent responsable de cette dramatique évolution. En 1932, l'armée brésilienne n'entend pas ses appels à la paix et bombarde ses compatriotes révoltés de São Paulo. Santos Dumont s'effondre et il meurt peu après, sans qu'on sache s'il s'agit d'un accident ou d'un suicide.

Ses exécuteurs testamentaires offrent son terrain à la commune des Planches, qui refuse, puis au village de Glion, qui accepte et le cède à la Société de Développement du village pour en faire une place publique dotée d'une fontaine ou d'un monument dédié à l'illustre résident. Ce voeu posthume sera réalisé en 1952 et, à l'angle de la route du village et de celle de la gare, se trouve désormais une modeste fontaine surmontée d'un aigle de pierre aux ailes déployées.

(adapté d'un texte d'Evelyne Lüthi-Graf, archiviste de Montreux, rédigé pour le site officiel de la ville)

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